Alexandra David-Néel

Photographie d'Alexandra David-Neel à Calcutta en 1924, conservée à la Maison Alexandra David-Neel à Digne-les-Bains
Photographie d'Alexandra David-Neel à Calcutta en 1924, conservée à la Maison Alexandra David-Neel à Digne-les-Bains

Wikimedia Commons. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Alexandra-David-Neel-photographiee-studio-Calcutta-1924.jpg

Exploratrice intrépide, Alexandra David-Néel (1868 – 1969) est la première femme à atteindre Lhassa, la capitale du Tibet, en 1924. Elle sera faite commandeur de la Légion d'honneur pour avoir contribué à développer la connaissance de l’Asie et diffusé la culture française.

Enfant, elle se passionne pour les récits de Jules Verne. Elle lit beaucoup et s’intéresse également aux idées anarchistes et féministes de l’époque. En 1889 à Paris, elle découvre le musée Guimet qui aurait contribué à développer son goût pour l’orientalisme. Elle se convertit au bouddhisme et apprend l’anglais, le sanskrit et le tibétain.

Entre 1895 et 1902, grâce à sa carrière de cantatrice, elle voyage et visite l’Asie pour la première fois. C’est à cette période qu’elle rencontre Philippe Néel qu’elle épouse en 1904.

Durant les premières années de leur mariage, Alexandra David-Néel se consacre à l’étude de l’Asie. En 1911, elle part seule pour un voyage d’études en Inde dont elle ne reviendra que 14 ans plus tard. Durant ce périple, elle rencontre Aphur Yondgen qui deviendra son fils adoptif et l’accompagnera dans chaque nouvelle destination.

Grâce à ses relations avec le fils du maharaja du Sikkim, elle obtient en 1912 une audience avec le dalaï-lama, une première pour une femme occidentale.

Alexandra David-Néel décide en 1916 de visiter le Tibet, alors interdit aux Occidentaux. Au terme de son voyage, elle ne peut regagner l’Europe en guerre et part pour le Japon puis la Corée et la Chine.

Elle retourne en 1924 au Tibet pour visiter Lhassa, la ville interdite. Déguisée, elle se fond dans la foule de pèlerins venus célébrer la « fête de la Grande Prière » et peut visiter la capitale et les monastères environnants. Dénoncée par le gouverneur de la ville, elle rentre en hâte en France.

Rapidement les exploits d’Alexandra David-Néel la rendent célèbre et elle rédige ses mémoires. Elle passe quelques années en France avant de repartir une dernière fois en Chine puis de se retirer dans sa maison à Digne où elle écrit beaucoup. Lorsqu’elle décède à 101 ans, ses cendres sont transportées en Inde pour être immergées dans le Gange avec celles de son fils, mort 14 ans plus tôt.

Retrouvez son dossier aux Archives nationales 

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